Tous les cinq ans au Nicaragua, un nouveau gouvernement est élu. 2011 étant une année électorale, le 6 novembre prochain, le peuple se rendra aux urnes pour élire son nouveau gouvernement. Il entrera en fonction début janvier 2012.
Malgré la complexité de ces élections nationales (élection du président, du vice-président, des députés départementaux, des députés nationaux et des députés au parlement centre-américain), chaque votant devra inscrire seulement 4 croix dans son unique bulletin de vote (grande nouveauté de rationalisation). En effet, 5 partis sont en lice avec les 5 candidats à la présidence :
• PLC : Parti Libéral Constitutionnel – candidat : Arnoldo Alemán (ancien président)
• FSLN : Front Sandiniste de Libération National – candidat : Daniel Ortega (actuel président)
• ALN : Alliance Libérale Nicaraguayenne – candidat : Enrique Quiñonez
• APRE : Alliance Pour la REpublique – candidat : Róger Guevara
• PLI : Parti Libéral Indépendant) – candidat : Fabio Gadea
Chaque parti a désigné son candidat à la présidence et à la vice-présidence ainsi que les différents députés. Sur l’unique bulletin de vote, on trouve donc 5 colonnes avec les 4 cases indiquant les candidats de chaque parti.
La campagne électorale a commencé depuis le début de l’année, mais elle s’est intensifiée au cours du dernier mois. La course n’est pas égale pour tous, car les moyens à disposition sont tellement différents. L’actuel président surfe sur la vague des réformes de son mandat actuel (notamment l’éducation pour tous, la santé pour tous, la propriété foncière pour tous,…) avec le slogan « Tous ensemble et pour le bien de tous, Continuons le changement du Nicaragua ». Son principal adversaire et ancien président emmène l’opposition dans un combat qui semble perdu d’avance et qui axe son argumentation sur les promesses non tenues et sur ce qui n’a pas été (bien) réalisé.
Dans l’ensemble du pays, les couleurs des différents partis sont venus décorer les maisons, les arrêts de bus et les poteaux électriques. Des affichettes ont été placardées partout. Dans certaines agglomérations c’est la jungle des messages présidentiels et la lutte des derniers instants. Dans d’autre comme à Pueblo Nuevo, on est loin du chaos, c’est tout juste si l’événement est discuté au coin d’un bar.
Pourtant le processus est gigantesque et jamais une élection n’aura mobilisé autant de monde ni de moyens (des meetings accueillant jusqu’à 50'000 personnes ont été organisés par les candidats, des publicités passent régulièrement sur les ondes, des t-shirts ont été distribué et un nombre impressionnant de messages sont affichés dans les rues). A Managua, il est prévu d’installer le centre électoral dans le principal stade de baseball.
Avant le scrutin, chaque électeur doit se rendre dans son lieu de résidence et s’inscrire sur les listes électorales pour le Jour J. Autrement, il n’est pas possible de voter. Là il faut pensez à cette importante tranche de la population qui vit dans des communautés éloignées (parfois à plus de 3h de marche d’un centre), comme les professeurs ou les collaborateurs du centre de Wawashang. Allez leur dire de faire deux fois le trajet aller-retour (en imaginant ce que cela peut couter) pour un bulletin de vote qui n’aura probablement aucune influence sur le résultat.
J’essayerai de suivre ces élections depuis le centre de vote de Pueblo Nuevo et de vous donner quelques impressions la semaine prochaine, pour autant que l’on autorise ma présence et celle de mon appareil photo.
Vous trouverez plus d’informations sur les élections en consultant le site apolitique nicaraguayen http://www.conexiones.com.ni/elecciones (en espagnol) et en lisant les articles du blog de Cédric Reichenbach http://nicaragua-2012.tumblr.com (en français) coopérant d’EIRENE Suisse qui suit en tant que journaliste ces élections pour les relayer en Suisse.
31 oct. 2011
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