Visa au Costa Rica
Après presque 3mois au Nicaragua, il était temps de renouveler mon visa touristique pour continuer à travailler au sein de FADCANIC sans encombres administratives.
Depuis Bluefields, c'est une aventure pour atteindre San Carlos qui se situe au bord du Lac Nicaragua et de l'embouchure du Rio San Juan : 2h de panga jusqu'à Rama, puis 5h de bus pour Juigalpa et finalement 4h de bus jusqu'à San Carlos. Jusqu'à Juigalpa, c'est très vallonné et ça ressemble aux montagnes russes. La deuxième partie du voyage en bus emprunte une route en construction par endroit, ce qui rends certains passages assez cocasses, notamment quand le pont est en construction. Avec les bus « ordinario », le voyage est rythmé par les montées et descentes des passagers, parfois bondé le bus peut se retrouvé vide en peu de temps.
A San Carlos, les bureaux récents de l'immigration sont au bord du lac. Une fois les formalités remplies, il faut embarquer dans un bateau qui effectue le passage par le Rio Frio jusqu'à Los Chiles. Le voyage dure 1h30 et permet de savourer une grande variété de faune et flore. Débarqués au Costa Rica, les douaniers procèdent au contrôle des bagages de tous les passagers alignés dans le premier hangar. Un peu plus loin, le paiement de la taxe de la zone portuaire se fait à un guichet sans cachet. En remontant la rue et sans grande indication, les agréables douaniers du bureau de l'immigration du Costa Rica tamponnent les passeports. J'ai reçu, sans problème, mon stampf de sortie 1h plus tard, idéal pour reprendre le bateau suivant pour retourner au Nicaragua. Je profite tout de même d'une courte visite de Los Chiles pour pouvoir dire aujourd'hui que je suis déjà allé au Costa Rica ;-)
Visite de San Carlos et sa région
Après l'escapade costa-ricaine, je profite de la belle région de San Carlos pour visiter le Rio San Juan. Le bateau matinal « rapide » nous emmène jusqu'à El Castillo en 1h30. Ce village situé à mi-distance entre le lac Nicaragua et la mer Caraïbe est un point stratégique dans la route marchande de l'époque. Une forteresse y a été construite en 1675 pour surveiller le fleuve et résister les pirates malintentionnés. Malgré les attaques, l'imposante citadelle a tenu le choc. Aujourd'hui transformé en musée et en bibliothèque, elle trône toujours sur le Rio San Juan et El Castillo. Un peu plus en amont, la communauté de Sabalo s'est considérablement développée après la 2e guerre mondiale. En mal de ressources, les Etats-Unis encourageaient la production d'aliments. Des familles entières sont venues dans la réserve naturelle de l'Indio Maïz, la plus grande du pays, pour cultiver des terres a priori hostile à la culture de par sa végétation abondante. Aujourd'hui des programmes d'aide au développement européens permettent la production de cacao et l'écotourisme est en plein essor. De splendides et confortables lodges bordent le rio et proposent en plus de leur cadre idyllique, des visites de la végétation et de la faune dans la forêt tropicale ainsi que des tours en kayak. Naviguer sur ce rio c'est vraiment comme se balader dans un musée vivant avec les cris des singes, les parades de nombreux différents oiseaux, tortues, papillons tout cela dans une végétation luxuriante. Cela vaut bien le détour.
L'agréable ville de San Carlos est un point stratégique commercial et touristique. Elle se trouve au carrefour de la voie navigable entre Granada et San Juan de Nicaragua et le deuxième poste frontière reconnu avec le Costa Rica. Bon nombre de touristes emprunte ce passage-là qui est clairement plus agréable que celui sur la côte Pacifique. C'est également le point de départ pour visiter le magnifique archipel des Iles Solentianes que je n'ai pas eu l'occasion de voir. Une importante production d'artisanat en bois est fabriquée sur ces îles.
Maintenant, je retourne à Wawashang pour le reste du mois de septembre.
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